La ballade européenne a pris son essor à Paris pour un concert enflammé dans l'arène de Bercy.
Devant 15 000 spectateurs chauffés à blanc, le Boss a délivré un excellent concert en dépit de problèmes de son, très sensibles durant les premières chansons.
Une version très émouvante de "Empty sky", enluminée par les harmonies de Patti Scialfa, sur un arrangement dépouillé à souhait ; "You're missing" fut aussi un grand moment d'émotion, avec ce gimmick entêtant d'un violon qui semblait marquer à chaque note le béant d'une absence sans espoir de retour.
Ce sont encore les grands hymnes qui ont ravivé la flamme : "Promised Land", "Badlands" et "Backstreets", mythiques appels à la rédemption, courses effrénées vers un Absolu improbable et cependant crucial.
"My hometown" fut aussi un grand moment, à la fois émouvant et nostalgique, sorte de flash back à vocation universaliste. Il y eut encore les rappels et l'imparable "Dancing in the dark", redoutable machine à soulever les foules, puis "Ramrod" rapidement emballé avant l'explosif "Born to run", millésime à jamais ancré sur les olympes du rock.
"My City of ruins" a confirmé son potentiel émotionnel, mieux marqué par la sobriété de la ryhmique, contrairement à "Land of Hope and Dreams" qui sonne comme une ritournelle pauvre en texte.
Enfin, il y eut en guise de rappel à l'ordre pour les va-t-en-guerre inconséquents un magistral "Born in the U.S.A.", joué full band pour mieux marquer les consciences.-

Paris Night (crystal Cat)